Très sensible à la peinture et aux couleurs, son jeu reflète ce goût par une palette sonore extrêmement variée tout en relief. Ier prix du concours international Debussy, elle explore le travail de tous les compositeurs français de cette époque en exploitant au mieux les possibilités offertes par les pianos modernes pour aborder une nouvelle technique d’expression, propre à leur esprit.

Un travail approfondi sur les français du XVII et XVIII siècle (Couperin, Rameau) complète cette recherche car leur écriture a profondément marqué celle des français du XXe. Ainsi Paul Dukas lui est-il devenu familier au point d’enregistrer son œuvre intégral pour le piano. Ce pianisme haut en couleurs est une base qu’elle utilise pour toute sorte de compositeur, principalement l’œuvre pour clavier de J. S. Bach dont le contrepoint appelle un maximum de contrastes.

D’un engagement total dans les œuvres qu’elle sert, Chantal Stigliani a un discours musical très vivant. Soin répertoire est éclectique et couvre plusieurs périodes, du classique à nos jours. Elle crée en France des pièces de Constant Lambert, Walter Piston, Enri Lolachvilli, etc…

Elle est invitée régulièrement à jouer comme soliste en récital ou avec orchestre dans les pays d’Europe, en Amérique et au Canada.

Le dialogue de musique de chambre est une de ses formes préférées, qu’il soit avec des instrumentistes, en accompagnement de chant (quatuor vocal) ou avec des comédiens (voix et piano). Elle a donné plusieurs spectacles de poésie-musique : Rilke-Bach avec Laurent Terzieff, Mallarmé-Debussy avec Tassos Bandis (en Grèce à la Fondation Melina Mercouri). Milosz-Mozart avec Pascale de Boysson, et monté avec la compagnie « La Hulotte » le mélodrame de Tennysson « Enoch Arden » sur une musique de R. Strauss avec Jacques-Marie Legendre. Elle a également illustré les nouvelles de Maupassant en complicité avec Anne Lefol en France et Hariett Anderson en Suède.